Low tech VS. High tech : le bâtiment comme enjeu de réconciliation ?

L’Institut pour la Transition Energétique du bâtiment NOBATEK/INEF4 et la Technopole Pays Basque publient leur deuxième livre blanc commun, issu des échanges et débats de l’événement qu’ils ont co-organisé :

R-EVOLUTION : « Low Tech vs. High Tech : le bâtiment comme enjeu de réconciliation ? »

Au sommaire

  • L’enveloppe comme lieu d’expérimentation pour l’optimisation énergétique
  • Le système constructif comme vecteur de conception
  • Du concepteur au constructeur : des formations à réinventer ?

 

Le chapitre 1 est issu d’une table ronde animée par Sébatien Duprat (Directeur Egis Conseil et Cycle Up) réunissant Anaud Bousquet (Materiaupole), Anna CHAVEPAYRE (Collectif [encore]), Christophe Ménézo (professeur à l’USMB/INES, Directeur de CNRS FedESOL) et Ewen Tanneau (Directeur Technique Coveris)


L’enveloppe comme lieu d’expérimentation pour l’optimisation énergétique

Face à l’urgence des enjeux environnementaux, la rénovation du parc immobilier et la massification de solutions prennent tout leur sens. La neutralité carbone, par exemple, doit être traitée sur l’existant, et non seulement sur les 1% du patrimoine immobilier construit tous les ans. En réponse, les filières du bâtiment oscillent entre développement d’enveloppes ultra-performantes et utilisation de systèmes plus sobres mais fondamentalement plus durables.

Les enveloppes et façades dépassent aujourd’hui leurs usages premiers de protection pour optimiser les consommations d’énergie des bâtiments, les rendre autonomes, autosuffisants voire à énergie positive. Leur rôle se diversifie ; elles sont parfois supports de communication ou de biodiversité, évolutives ou modulaires : elles créent ainsi des bâtiments qui ne sont plus passifs mais actifs dans leur environnement, et ce, tout au long de leur cycle de vie.

Nous faisons néanmoins face à un paradoxe : ces systèmes, dont l’objectif est d’économiser de l’énergie, en consomment eux-mêmes pour fonctionner. Par exemple, les enveloppes cinétiques ont besoin de se mouvoir, et donc de consommer de l’énergie, afin d’assurer la régulation prévue. En outre, ces enveloppes « hautes-performances » ne sont pas toujours pensées en termes de durée de vie, de modularité, adaptabilité, et réemploi.

Quel rôle attribuer aux enveloppes pour adresser les enjeux environnementaux ? Comment agir collectivement et encourager la synergie des filières du bâtiment, afin d’éviter la contre-performance climatique ?

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