L’Institut pour la Transition Energétique du bâtiment NOBATEK/INEF4 et la Technopole Pays Basque publient leur deuxième livre blanc commun, issu des échanges et débats de l’événement qu’ils ont co-organisé :

R-EVOLUTION : « Low Tech vs. High Tech : le bâtiment comme enjeu de réconciliation ? »

Au sommaire

• L’enveloppe comme lieu d’expérimentation pour l’optimisation énergétique
• Le système constructif comme vecteur de conception
• Du concepteur au constructeur : des formations à réinventer ?

Jean-Baptiste LAISNEY, Directeur Développement Nouvelle-Aquitaine chez GA Smart Building, nous en offre la préface

Low-Tech vs High-Tech, le bâtiment comme enjeu de réconciliation ? Pourrait-il en être autrement ? Je ne le crois pas.

Chaque année le secteur du bâtiment – notre secteur – émet plus de 123 millions de tonnes de CO². A l’échelle de la France, il représente un tiers des émissions de gaz à effet de serre.

Nous ne pouvons plus nier l’impact de notre activité sur l’environnement et faire comme si de rien n’était. Le Bâtiment est un des secteurs clé dans la lutte contre le réchauffement climatique.

Nous nous devons donc d’agir pour le développement d’un monde durable.
Promoteurs, architectes, investisseurs et responsables politiques, agir ensemble pour les générations futures est de notre responsabilité, une nécessité.

Le défi qui nous attend est de taille. Mais bonne nouvelle, nous disposons de professionnels compétents et engagés.

Autre bonne nouvelle, nous disposons d’une multitude de solutions pour y arriver ! Mais ne tombons pas dans l’écueil d’une opposition stérile entre le Low-tech et le High-tech. Faisons preuve de pragmatisme, mettons le bon matériau au bon endroit, appuyons-nous sur les ressources locales, utilisons les techniques de pointe qui nous permettent d’améliorer la performance et la durabilité de nos bâtiments. Des bâtiments intelligents au service du bien-être, simples, conçus et construits intelligemment, voilà ce qui doit guider nos choix. Nous devons tous avoir comme ambition de construire des bâtiments à haute valeur d’usage et à l’impact environnemental positif.
En ce sens, le Low-tech et le High-tech ont un dessein commun : s’allier pour réussir.

En réalité, le bâtiment se doit d’être et sera une terre d’accueil du Low-tech et du High-tech. Il en va de notre capacité à répondre aux enjeux environnementaux et climatiques. Pour ce faire, nous allons très probablement devoir nous réinventer, changer nos logiciels pour concevoir différemment en travaillant plus en amont et de manière plus intégrée. L’enjeu se situe également au niveau des pouvoirs publics qui doivent rendre possible, au travers l’évolution du cadre normatif, une mise en œuvre plus simple de procédés constructifs alternatifs, qu’ils soient innovants ou simplement différents.

La route est encore longue mais la prise de conscience des acteurs du secteur aux enjeux liés au carbone et à l’énergie me semble être un acquis. A consolider certes, mais un acquis. La prise de conscience doit maintenant faire place à l’action pour faire de notre secteur un secteur d’avenir.

Jean-Baptiste LAISNEY
Parrain de <R>EVOLUTION #2