Quels sont les tests et diagnostics à réaliser avant d’intégrer du bois de réemploi sur un chantier ?
1. Diagnostic initial – Diagnostic PEMD et charpente
-
Réaliser un diagnostic PEMD (Produits, Équipements, Matériaux, Déchets) est désormais obligatoire avant toute démolition ou rénovation significative (plus de 1 000 m² ou touchant plusieurs corps d’état)
Ce diagnostic identifie les matériaux présents, leur état de conservation, leur localisation et les filières de valorisation envisageables, dont le réemploi. Source APAVE -
Compléter ce diagnostic avec une analyse approfondie de la charpente existante, qui permettra de comprendre l’historique, les conditions d’usage et les dommages éventuels (insectes, champignons, déformations, singularités), essentiels pour évaluer le potentiel de réemploi
2. Inspection visuelle et tests simples in situ
-
Une inspection visuelle minutieuse, complétée par des méthodes simples, permet de détecter les principales anomalies (tapotement etc.)
-
Des tests plus techniques comme la résistance au vissage peuvent donner une indication sur l’altération biologique et la résistance mécanique
3. Caractérisation mécanique non destructive
-
L’utilisation d’appareils comme le Xyloclass permet de mesurer certaines propriétés du bois. Des tests sont en cours dans le cadre du projet RESTWOOD afin de mettre en place une méthode adaptée.
4. Analyse complémentaire selon contexte
-
Pour certains projets, il peut être pertinent d’analyser la présence de substances dangereuses (peintures au plomb, colles avec solvants, goudron, etc.), par des tests rapides ou via des laboratoires spécialisés sur des échantillons prélevés selon les normes NWEurope.
5. Qualification finale et élaboration de la note de calcul
-
Une fois les éléments caractérisés (mécanique, visuelle, sécuritaire), le bureau d’étude structure peut rédiger la note de calcul, en intégrant les classes mécaniques estimées et en appliquant les facteurs de sécurité adaptés (normes EN 14081, méthodologies spécifiques au réemploi).